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naces , car elles deviennent facilement chroniques par l'in-
suffisance des ressources vitales pour en triompher à l'élat
aigu.
à part son action propre sur notre organisme , l'humidité
atmosphérique a encore une propriété très nuisible. Elle sert
de véhicule et de conducteur aux vapeurs malfaisantes qui
s'exhalent de la terre. C'est un fait constant que les pays bas ,
humides , sont plus exposés que les autres aux maladies ré-
gnantes , et que c'est toujours là que s'établissent de préfé-
rence les foyers épidémiques. Chaque médecin a pu faire celle
observation dans sa contrée.
Les bords des rivières , des fleuves, des lacs auxquels
M. Guerre cherche à comparer la Bresse sous le rapport de
l'humidité; bien qu'un peu malsains, le sont infiniment moins
qu'une vasle plaine de marais et d'étangs. D'ailleurs , il y a sur
le bord des fleuves et des rivières , des courants d'air qui ba-
layent et entraînent les vapeurs humides. Toutefois, quand
une localité se trouve entourée de rivières, elle est nécessaire-
ment humide et malsaine. Lyon situé entre le Rhône et la
Saône , est dans ces conditions d'insalubrité. Cette cause influe
beaucoup sur la constitution de ses habitants, et c'est une des
villes de France où il y a le plus de malades.
Ainsi, la Bresse n'aurait que son humidité qu'il serait très
important de l'assainir. Mais à celte cause s'en ajoute une autre
bien plus grave : ce sont les émanations miasmatiques , les
effluves marécageux.
11 y a en Bresse des marais et des étangs. Le sol argileux et
peu perméable de cette contrée, joint au défaut de pente suffi-
sante pour l'écoulement facile des eaux pluviales, le rend na-
turellement marécageux. Il est probable que beaucoup d'é-
tangs n'étaient primitivement que des marais ; et pour conver-
tir ainsi ces réservoirs naturels, la main de l'homme n'a eu
qu'à élever des chaussées.
D'après les recherches historiques , les premiers élangs
remontent au Xe ou au XIe siècle. Leur création paraît