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  vance à quelLe page l'écrivain se trahira, et vos pressentiments
  ne seront point trompés. La Saint-Barthélémy, par exemple^
  deviendra un beau texte pour les phrases de tolérance et de phi-
  lanthropie ; la révocation de l'édit de Nantes devra les appuyer.
     Ainsi, des questions si graves cl si importantes se trouvent
  résolues par de banales diatribes, par des satires de carre-
  four, et ni les monuments ni les hommes ne sont interrogés.
  Ce serait grand dommage de renverser, ou de modifier des
 thèses si belles. Nulle gravité dans les jugements, nulle équité
  dans les appréciations -, mais il arrive de là que les sens dé-
  tournés se légitimeront, que les applications d'hier se vérifie-
 ront demain pour ceux-là mômes qui les faisaient naguère.
 Nous savons, par une lumineuse expérience, tout ce qu'il
 faut penser de ces insatiables appétits de liberté, de ces vio-
 lentes ardeurs qui sont venues se briser contre des sinécures,
 des bouts de rubans et des fractions quelconques du budget.
 Quand le masque tombe ainsi, il ne reste guère d'autorité au
 prédicateur, s'il en eut tant soit peu.
    L'histoiredu Lyonnais devait passer également sous les Four-
ches Caudines d'un Résumé ; ce fut un homme de nos contrées
 qui l'écrivit, M. A. Jal, ex-officier de marine, et connu depuis
par d'autres ouvrages de diverse nature, entre autres par deux
volumes intitulés -. De Paris à Naples, et dans lesquels M. Jal
raconte d'une manière piquante quelques scènes de son en-
fance. M. Jal plaçait, en tête de son Résumé, une profession
de foi, à laquelle il n'aura pas dérogé sciemment, lorsqu'il
lui sera arrivé de s'en écarter.
    Nous croyons cela d'autant plus volontiers que M. Jal est
resté fidèle à ses anciennes doctrines politiques. Reste la
question religieuse, et ici M. Jal peut avoir écrit sous l'in-
fluence de certains préjugés dont il n'est pas toujours si facile
de se défaire.
    « J'aime mieux , dit-il, qu'on accuse mon ignorance que ma
sincérité. Je ferai en sorte qu'on ne me reproche des erreurs ni
volontaires , ni involontaires. »