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         Annoncèrent la mort aux vallons désolés.
         Thérèse et Faldoni ! vivez dans la mémoire ;
         Les vers doivent aussi consacrer votre histoire.
         Iléloïse , Abailard , ces illustres époux,
         Furent-ils plus touchants, aimaient-ils mieux que vous?
         Comme eux, l'amour en deuil à jamais vous regrette;
         Qu'il console votre ombre et vous donne un poète.
Le poète n'est point encore v e n u , et ne viendra probable-
ment pas. L'italien Faldoni, maître d'armes à Lyon , et son
a m a n t e , Marie-Thérèse L o r l e t , s e donnant la mort au pied
de l'autel de l'église d'Irigny, sont bien loin d'être aussi tou-
chants qu'Héloïse et Abailard. Le dénouement est chose vul-
gaire aujourd'hui, et le drame d'ailleurs n'offre vraiment rien
de poétique.
   La pièce à laquelle ces vers sont empruntés diffère beaucoup
maintenant de l'ancienne version ; elle n'a pas même gardé
 trace de Thérèse ni de Faldoni, et nulle variante ne l'annonce.
   Un fragment que nous regrettons de ne pas trouver dans le
volume de p r o s e , et qui a élé supprimé à dessein, mais dont
une faible partie figure au travail de M. Sainte-Beuve , c'est
l'Adresse en faveur des Lyonnais. « Fontanes se maria à Lyon,
« en 1792. Cette union , dans laquelle il devait constamment
« trouver tant de vertus , de dévouement et de m é r i t e , fut
« presque aussitôt entourée des plus affreuses images. Le
« siège de Lyon commença. M me de Fontanes accoucha de son
« premier enfant dans une grange , au moment où elle fuyait
« les horreurs de l'incendie. Les bombes des assiégeants tom-
tc baient souvent près du b e r c e a u , que le père dut plus d'une
" fois changer de place. Il revint à Paris, en novembre 1793 ,
« pour y vivre oublié , lorsque les députés de Lyon, de Com-
« mune Affranchie , chargés de dénoncer à la Convention de
« Robespierre les horreurs de Collot-d'Herbois, qui avait faitre-
« gretler Coulhon, lui vinrent demander d'écrire leur discours.
« Il l'écrivit dans la matinée du 20 septembre ; le brave Chan-
« geux 5 le lut le même jour à la barre, d'une voix sonore (1). »


  (t) Sainte-Beuve , pag. IX. — De nos quatre députés,MM. Sain-Rousset ,