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143 et qui est une preuve bien authentique que nos anciennes mines d'or et d'argent ne se sont point épuisées comme bien des gens se l'imaginent sans fondement; c'est que la riche médaille dont le roi Henri IY (1) régala les ambasssadeurs Suisses, en renouvellant avec eux en 3602 l'ancien traité d'al- liance, était d'un or dont on avait découvert depuis peu la mine dans votre voisinage. Et afin de mieux montrer quelle estime on avait pour cette nouvelle découverte , on voulut la cons- tater dans l'exergue de la médaille, où on lit ces paroles : Ex auro francigenâ anno fœderis féliciter renovali effosso 1602 (2). (P. Colonia, Histoire littéraire.). Mais voici qui est plus concluant et qui trouve naturellement ici sa place, ce sont deux actes des registres de la paroisse de Saint-Martin : Le 16 mars 1625 a été baptisée Marie, fille de Antoine Champagnier etlsabeauPernest, M° travailleur en la mine d'or et du lieu deTillio... a été son parrain sieur Nicolas Paurot, sous-prévôt de la mine d'or, et sa marraine Claudine , fille de Antoine Buer du lieu de Millicieu, paroisse de Saint- Marlin-La-Plagne en Lyonnois. A. PARRiNjCuré-archiprêtre du Jarez. Le jour St-Michel-Archange 1625 a été baptisée Clémence, fille de George Liens, un travailleur en mines d'or à St-Marlin- Laplagne et de Anne Tisseur a été son parrain Flouris Madinier, maître fileur de soie à Saint-Piomain-en-Jarest, sa marraine Clémence Yirieu , femme de Pierre Sibert. A. PARRIN, curé-archiprêtre du Jarez. Quanta la coupe d'or voici ce que j'en puis dire : Feu M. Monteiller, ancien président du tribunal de Saint- (1) P. Daniel, vie d'Henri IV. (2) On conserve dans les Archive de I'Hôtel-de-VilIe de Lyon la lettre de nos rois au sujet de nos mines qui sont dans le Lyonnais. (Note du P. Colonia).