page suivante »
133 natis amoveantur, Averruncus quoque habetur, et Robirjus (t). Les diverses divinités dont je viens de rappeler les noms ou sur- noms, étaient donc considérées comme écartant les maux divers que les mortels ont à redouter ; et ces noms eux-mêmes expriment tous équivalemment la même idée. Les soins d'Apollon Alexicacusparais- sent avoir ou pour objet principal d'éloigner les maladies : c'est ce qu'indiquent les textes cités, et les fonctions de médecin attribuées ailleurs au fils de Latone, aussi bien qu'à Esculape. Les mêmes fonctions sembleraient aussi avoir appartenu à Hercule ; mais peut- être ces surnoms lui étaient-ils donnés pour son zèle à détruire les monstres. Averruncus, suivant Aulugelle, aurait eu des attributions plus variées. Quant à Jupiter Alexicacus ou Depulsor, on peut supposer que son pouvoir, comme roi des immortels, ne se bornait point à une spécialité, mais s'étendait à toutes les calamités qui ont coutume d'affliger les hommes, en commun aussi bien qu'en particulier, dans les choses, comme dans les personnes. Ici, peut-être, l'invocation solennelle de toutes les divinités, conjointement avec leur souverain, DUS DEABVSQVE OMNIBVS, supposerait l'importance du bien- fait auquel l'inscription est relative ; et celle aussi du génie tuté- lairo de Lyon, GENIO LOCI, autoriserait à croire qu'il s'agissait non pas d'un bienfaitparticulier, mais d'un événement public, et de nature à intéresser la cité entière. La qualité de celui qui érigea le monu- ment peut confirmer ces conjectures et leur donner encore quelque chose de plus précis. Titus FLkVius LATINIANVS n'est point un personnage histori- que, ni qui puisse par lui-môme nous arrêter d'une manière utile. Il pouvait appartenir à la famille des Vespasiens, dont il portait le nom patronymique et le prénom ordinaire ; son surnom est moins connu, et je ne le trouve pas dans les recueils d'inscriptions que j'ai sous la main (2). Mais la place qu'il remplissait, celle dePRAEFEC- TVS VIGILVM, et la destination du corps qu'il commandait nécessi- tent quelques recherches. (1) Noct. Att.,\, 12. (3) On Irouve souvent les noms Latinus ou Latinius.