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462 tion; il était nécessaire de donner une idée du général., pour apprécier son influence dans la bataille que nous venons de décrire. En étudiant le guerrier , nous avons trouvé le grand h o m m e , et surtout le grand empereur. Nous finirons celte esquisse en d i s a n t , que Sévère n'a eu pour historiens que des ennemis ou des hommes qui avaient intérêt à cacher la vérité sur l u i ; voilà pourquoi jamais conquérant ne fut plus difficile à juger que lui ; il est beau d'arriver à la postérité avec tant de vertus à travers le récit de tant de détracteurs. 11 n'a man- qué à la gloire de Sévère que de vivre dans les premiers temps de la république. Ses mœurs rudes et sauvages eussent mieux convenu aux guerriers simples et farouches de l'enfance de R o m e , qu'aux esclaves amollis et corrompus de l'empire. RECHERCHES SUR L'EMPLACEMENT. Nous avons déjà dit que Sévère ne passa pas le Rhône, cir- constance que les historiens du temps n'eussent pas manqué de rapporter, et qu'Albin n'eût sans doute pas laissé échapper pour attaquer son ennemi dans un passage de rivière. Donc, venant de la Mœsie (1), il dut déboucher par la route qui al- lait entre le Jura et le Rhône, suivant César ; de là il campa à Meximieux ou à Montluel, qui reçut son nom, Mons-Lu- peï!i, montagne de L u p u s , d e l à défaite de ce général par Albin (2). Arrivé sur le plateau triangulaire dont Lyon occu- pait la pointe (3), suivant Strabon, Sénèque et tous les auteurs (1) Voyez plus haut. (2) Une seule personne a parlé de celte étymologie, M. Pic, dans VAlhAntc, journal, 4 e livr. (5) Propè Viennam silum est supvà Lugdimum ex quo eral Ithodanus qui mis- centur. Strab., 1. 4 . — Viennensem lalere sinistro perstringit , dextro Lugdu- nensem. Ammien Marcellin, p. 16. Lugdunum in medio regionis ut sicut acro- polis, cum ob fluminum confluences, tum quod omnibus partibus propinquum est. Strab., 1. 4.