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373 dissertation , mise en roman par une plume chaste et chré- tienne, fournirait le canevas d'une gracieuse nouvelle. Mainte- n a n t , rendre compte de tout ce qu'il y a de faits instructifs et bien présentés dans cet écrit, ce serait chose difficile. Une dis- sertation d'antiquaire s'analyse moins que tout autre livre, car elle tend à son but par une foule de renherches qui viennent aboutir au commun rendez-vous , et qui auparavant font mille circuils ingénieux. Un mérite que l'on remarque surtout dans ces deux écrits de M. l'abbé Greppo , comme dans ceux qui les ont précédés, c'est une lucidité calme et compréhensive , un style n e t , so- brement o r n é , parfois ingénieux , et une expression enfin qui dit toujours ce qu'elle vent d i r e , et rien de plus ni de moins. F.-Z. C. POÉSIES CATHOLIQUES DE SILVIO PELLICO, traduites par C. ROSSIGNOL ; Lyon, Pélagaud et Lesne.—1838, i vol. in-12. Il est des hommes qui ont conquis le noble privilège de faire toujours une profonde sensation, quand ils apportent un nou- veau tribut à ces riches trésors de l'esprit humain qui se pres- sent dans nos bibliothèques, ou bien seulement lorsqu'ils publient quelque œuvre d'une importance secondaire , d'un mérite simple et modeste. Les écrits de ces hommes-là ne manquent jamais de remuer les âmes , ni de leur devenir uti- les ou funestes. Marquer ainsi son passage à travers la foule, c'est une mission sublime pour qui sait dignement la rem plir ; c'est une mission affreuse, pour qui ne cherche que dans le scandale un succès dont gémissent les âmes honnêtes. Sentir au fond de la conscience que l'on a pu semer le germe du vice, que l'on a fortjfié le crime contre les remords, que l'on a ar- raché le voile au front pudique de la jeune vierge 5 qu'on a