page suivante »
352 Fit sur mon esprit Uu éternel empreinte. J'avois douze ans quand je soutins, En forme de logique , Sur la différence des vins , Une thèse bachique. Monté sur un banc Fier comme Artaban, Je poussai bien ma pointe. Mon père , etc. A présent que je suis docteur , Messieurs, venez m'entendre ; Bien mieux qu'un autre professeur, Je saurai vous apprendre Qu'il faut nuit et jour Boire, plein d'ainour, A la santé d'Aminte. Mon père , etc. Mais il est temps de revenir à nos deux translateurs du traité de la Consolation, dont il nous reste peu de chose à dire. Rien ne montrée quel est celui à qui appartient l'honneur d'avoir été le premier. Il nous paraît certain, d'après l'examen le plus attentif auquel nous nous sommes livré , que ni l'un ni l'autre ne se sont copiés, bien que leurs versions commencent par les mêmes mots ( i ) . Gabriel (1) Première phrase de du Troncy , « Combien que les sages défendent de bailler remède aux récentes maladies : et qu'il n'aduienne aucune chose si- nistre aux hommes durant la vie qui ne semble eslre ou inopinée ou non at- tendue , si est-ce pourtant que nous nous devons efforcer par quelque moyen que ce soit de nous guérir nous-mesmes, et subuenir â notre affliction par- ticulière et domestique. Car , etc. — Première phrase de G. Pot : « Combien que les sages défendent de donner soudain remède aux maladies survenues de nouveau, et que nul malencontre n'a coustume d'escheoir aux hommes en leur vie qui semble venir à despourueu et non attendu : toutefois tas-