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§ea\\% 3trî0. • -»o- UNE STATUE PAR M. DE RUOLZ. M. de Ruolz a mis dernièrement à découvert, dans l'église d'Ai- nay, la statue à laquelle il travaillait depuis plusieurs mois, avec cette conscience et cet amour d'artiste qui le caractérisent. Ce jeune sculpteur, notre compatriote, est de ces hommes rares qui, dans la silence do l'étude, s'élèvent lentement le piédestal sur lequel ils po- seront un jour. Son ouvrage est la grande figure de Christ donnant la bénédiction de la main droite et de la main gauche tenant le globe surmonté d'une croix. Cette statue en marbre, de 5 pieds 6 pouces, est composée dans le style moyen âge avec des ornementations do- rées pour s'harmoniser avec l'architecture du monument. Le sculp- teur y a mis toute la correction possible. Il y a une grande douceur , et une grande dignité d'expression, de la simplicité dans la pose et du large dans la draperie; malheureusement la lumière manque, et la statue n'est éclairée que par reflet. — Il faut louer le sculpteur d'avoir eu l'idée de la travailler sur place et de régler ses effets sur le jour, sur l'entourage et sur la hauteur de la niche; toutes ces circonstances ont dû modifier le faire et le travail. Placée dans la chapelle de St-Martin, cette statue a été inaugurée, le jour de la 'ête de ce saint; elle porte ces paroles: venite ad me; ce texte a déterminé non seulement l'expression du visage, mais encore toute la composition.