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305 écrasées jadis par des catastrophes morales ou physiques et dont l'histoire a perdu le souvenir. >• Mais ces idées qu'on lui a souvent reprochées ne datent pas chez lui de l'époque assez récente où il les exprimait dans ses discours académi- ques, dans les journaux et dans ses leçons. Dans une lettre, adressée au citoyen Grognier , élève de médecine vétérinaire à l'école vélérinaire maison ci-devant deux amants en Vaize à Lyon, lettre qui n'a pas de date mais dont l'adresse nous indi- que à peu près l'époque., Dumas combattait les idées de son ami sur l'unité du genre humain enseignée par la Genèse ; le professeur de Montpellier croyait les changements de noire espèce aussi réels que ceux de nos climats et de noire manière de vivre. Si M. Grognier a oublié quelques instants les prin- cipes qui lui avaient été enseignés lorsqu'il se préparait à h é - riter du bénéfice de l'abbé Bruel, ses oublis n'ont pas été la conséquence d'une opinion arrêtée ; sans arrière pensée, il a toujours été attaché aux pratiques de sa religion : « c'est le seul bonheur que je puisse éprouver à présent, mon cher Grognier, lui écrivait Ampère le 6 janvier 1806, de voir mes amis pleins de ces sentiments religieux qui ont pu seuls me faire supporter la vie ; ce bonheur, votre lettre nie l'a fait éprouver bien vivement. » M. Grognier aurait voulu que l'instruction de la jeunesse fut basée sur l'enseignement catholique exclusif de sa nature. Il re- gardait la religion comme l'unique moyen de conduire les hom- mes; il la croyait efficace non seulement pour la jeunesse mais encore envers les personnes âgées. Après avoir rapporté l'opi- nion de plusieurs conseils généraux qui^ se plaignant de la quan- tité de forçats libérés répandus dans les départements, propo- saient, les uns, une colonie semblable à Botany-bay; les autres, la déportation, à perpétuité, à temps : il ajoute : « Nous propo- sons un autre moyen ; nous appelons de tous nos vœux des ateliers charitables dirigés par des religieux où seraient re- cueillis, au nom d'un Dieu qui pardonne, ceux que la justice humaine a condamnés et que la société repousse. » Il invoque 20