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employait et des résultats qu'il avait déjà obtenus. Nous nous
empressâmes             » Tel était M, Grognier ; il n'avait pas besoin
de délibérer quand il trouvait une occasion de faire quelque
chose d'utile. Par son z è l e , un procédé agricole qui aurait
pu rester long-temps ignoré hors de la ferme où on le prati-
quait, est connu du public presque aussitôt que communiqué
à un cultivateur de Villeurbanne par Kriept, de Varsovie,
déserteur d'un régiment autrichien. Le rapport que M. Gro-
gnier a fait à ce sujet, est un traité sur les engrais, où l'au-
teur examine les receltes et procédés employés par les
agronomes pour confectionner le compost , les engrais li-
quides , l'eau végétative, la lizée, etc.
   Le temps que dure annuellement la stabulation est le meil-
leur thermomètre pour nous faire connaître le degré de per-
fection où l'agriculture d'un pays est parvenue. Les animaux
sont-ils toujours entretenus à l'élable ? l'art agricole est cerlaine-
lainement très perfectionné; mais si le pâturage dure toute l'an-
née sur des terrains où l'herbe est venue naturellement* l'agri-
culture, plus ou moins semblable à la culture des peuples pas-
leurs,estencore dans l'enfance. Celte règle présente des excep-
tions pour certains animaux, pour des sols où la charrue ne doit
pas pénétrer , pour des montagnes où les frirnats durent
long-Lemps , pour des pays privilégiés comme le Charrolais ,
la Normandie, e t c . , où la fécondité d'une nature prodigue
peut se passer de notre travail. Par la stabulation perma-
n e n t e , les engrais deviennent abondants , les récolles riches ;
nous avons des quantités de fourrages; nos troupeaux sont
beaux, nombreux, la viande est commune et à un prix peu
élevé ; notre industrie se passe des laines, des cuirs , des suifs
de l'étranger. Ces belles conséquences n'échappent point à
M. Grognier, qui s'est plaint si souvent et si amèrement de la
p é n u r i e , de la chéliveté du bétail, du peu de viande que con-
somment les habitants de nos campagnes, et ce philantrope,
qui aimait à dire avec Parmenlier : « Heureux celui qui peut
adoucir le sort de ses semblables , » cherche à faire con-