Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                                270
par les présidents cl secrétaires des sections. L'élève vétéri-
 naire se trouva p a r l e fait officier municipal.
   11 fut un des trois députés envoyés à Màcon pour sonder les
 habitants de celle -ville , voir si l'on y faisait des préparatifs
 contre l'insurreclion lyonnaise et pour expliquer aux trois
 conventionnels qui étaient dans Saône-et-Loire l'insurreclion
de Lyon , « leur protester le républicanisme de cette ville, et
les engager à venir s'en assurer par leurs yeux. » M. Gro-
gnier fut le principal orateur de celte députalion ; il voulait
une amnistie sans condition, et les représentants du peuple
voulaient en excepter les contre-révolutionnaires^ et de plus,
ils exigeaient que Lyon reconnût le 31 mai. La députalion fut
sans résultat; elle obtint seulement qu'on levât l'embargo
qui avait élé mis sur une expédition de blé qui se rendait à
Lyon.
   De retour dans celte ville , « c'est m o i , dit M. Grogniez,
 qui rendis compte à l'assemblée départementale de celte dé-
 putalion. Je représentai les députés montagnards comme très-
hostiles contre L y o n , mais dépourvus de moyens de lui faire
la guerre. Non-seulement, ajoutai-je, ils n'ont pas osé nous
faire arrêter, mais encore retenir vos blés. Saône-cl-Loire
est pour vous; il en est de même des départements qui vous
avoisinent; il en est de même de la république presque en-
tière. Vos ennemis n'ont eucun moyen de vous atlaquer. » Il
parla et agit toujours dans ce sens.
   « Il me souvient qu'une assemblée nombreuse se réunit à
la loge du Change; les sections lui envoyèrent des députés,
un grand nombre d'individus y entrèrent, y prirent s é a n c e ,
y p a r l è r e n t , y volèrent sans pouvoir et sans mission, car
c'est ainsi que les choses se pratiquent dans les désordres
poliliques. Je m'y trouvais. Il s'agissait de se soumettre à la
Convention , de reconnaître le SI mai ; des négociations
étaient ouvertes avec je ne sais quels députés montagnards ;
on parlait des désastres d'une guerre civile , des dangers de
la république, des moyens d'obtenir des garanties suffisantes