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241 i'autre de ces sciences si disparates, des mémoires importants (1) et des collections intéressantes. On l'a remarqué depuis long-temps, le penchant et l'application aux sciences naturelles, sont la garantie ordinaire, et presque cer- taine, de mœurs douces et d'ainéniîé. Celui qui se pîait à l'étude des papillons et à la culture des fleurs, ne saurait être un méchant homme. Maléchard en a été une nouvelle preuve. 11 fut aimé de tous ceux qui l'ont connu; supérieurs, camarades et subordonnés, tous font, d'un accord unanime , l'éloge de son caractère et de son cœur. Inflexible sur la rigueur du devoir, auquel il savait tout sacrifier, il n'eut cependant qu'une pensée au milieu des fatigues de la guerre, (1) La timide réserve de Malécliard ne lui a permis de livrer aucun de ses ouvrages à la publicité; mais il a laissé plusieurs manuscrits qui ne sont pas sans i m p o r t a n c e , et que nous nous sommes fait un devoir de déposer à la Bibliothèque de la ville de L y o n , où ils sont à leur place , et comme œuvre de m é r i t e , et comme œuvre d'un concitoyen. Là du m o i n s , tout le monde pouvant les consulter, ils ne seront point perdus pour la science stratégique. *•, Ces manuscrits sont : 1° Mémoire sur la confection des fusées à la Congrève.—C'est un travail d'art, très utile pour l'instruction des officiers et sous-officiers d'artillerie; 2 ° Mémoire sur la formation d'un peloton de candidats dans chacun des ré- giments d'artillerie. — Cet écrit signale des vices dans l'organisation des régi- ments de cette arme , e t , en première l i g n e , les inconvénients qui se font sentir lorsque , par suite d ' a v a n c e m e n t , des hommes passent d'une batterie montée à une batterie à cheval, et réciproquement ; la création d'un pelo- ton de candidats parait, selon Maléchard, un moyen sûr d'obvier à ces inconvénients ; 5° Papiers relatifs aux opérations du siège, et aux premières semaines de l'occupation d'Alger. — C'est un journal incomplet, mais bon à connaître , sur les travaux de l'artillerie pendant le siège d'Alger, et pendant les premiers temps de son occupation ; i° Mémoire sur la défense d'une partie de la frontière de France. — Nous a v o n s , page 214 , rendu un compte sommaire des diverses questions trai- tées dans cet é c r i t , qui est incontestablement l'ouvrage le plus capital de Maléchard, et celui dont la publicité ferait le plus d'honneur à sa mémoire. 16