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 D'UNE RÉJOUISSANCE PUBLIQUE FAITE A LYON, QUAND LA NOUVELLE

      FUT APPORTÉE DE LA REDDITION DES DEUX FILS DU ROY :

               QUI AUOYENT ESTÉ OSTAGIERS POUR LE ROY

                          LEUR PÈRE EN ESPAGNE.




    Le 7 juillet 1530, à deux heures de l'après midi, un cavalier
tout couvert de poussière et de sueur, arrivant par la Guillo-
 tière, se présentait à la première porte du pont du Rhône (1).
il était très richement équipé ; les insignes de la livrée royale
décoraient son armure, et sur son casque d'argent brillaient
trois fleurs de lis dont un fond d'azur faisait ressortir le
merveilleux travail. Sa main droite portait une lance dont il
inclinait la pointe vers la terre : Ouvrez au ntessagier du roi
de France, cria-t-il, et le soldat Suisse,, qui était en sentinelle,
lui adressant le salut militaire, se rangea pour le laisser passer.


    (1) Il y avait à cette époque deux grandes portes sur le Pont du Rhosne,
aujourd'hui le pont de la Guillotière. L'une se trouvait au milieu du pont;
l'autre était plus rapprochée de la ville : toutes deux étaient bien fortifiées,
c'était le capitaine de la ville qui en avait la garde. La première avait une
tour carrée et un pont-levis garni de barres de fer : deux tours rondes flan-
quaient les deux côtés de la seconde porte. Chacune d'elle avait une senti-
nelle qui veillait jour et nuit.

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