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 situées dans divers quartiers, notamment à Bellecour,
 aux Terreaux, à Saint-Clair, le marteau révolutionnaire
ne tarda pas à frapper. Ces maisons, qui appartenaient aux
habitants de Lyon les plus riches, étaient aussi les plus
belles de la ville; leur destruction s'opérait avec une ef-
 frayante rapidité, lorsque le procureur de la commune,
le citoyen Lefebvre de Plancques, eut l'idée de préserver
la maison de Mme V e Rousset, place Bellecour, en y ca-
sernant un bataillon de volontaires. Les citoyens Emery,
Deyrieux et Arnaud-Tison, tous trois officiers munici-
paux, applaudirent à l'expédient imaginé par le citoyen
Lefebvre pour sauver la propriété de la V e Rousset; ils
vinrent même l'en féliciter, et ils saisirent cette occa-
sion pour lui communiquer le projet qu'ils avaient conçu
de substituer au renversement d'un certain nombre de
belles maisons portées sur le tableau des démolitions
toute la ligne de maisons situées à Bourgneuf, du côté
de la Saône, lesquelles n'étaient, pour la plupart, que
des masures, et dont la destruction contribuerait à Vas-'
sainissement et à l'embellissement de ce quartier.
« Ils m'invitèrent, dit M. Lefebvre de Plancques, dans
une déclaration signée par lui Je 10 octobre i 8 â 6 , étant
alors conseiller à la cour 2'oyale de Dijon, à me trouver
le lendemain à la séance du conseil, où mon substitut
avait l'habitude de me représenter. M'y étant rendu à leur
prière, j'appuyai de mes conclusions leur proposition, qui
fut faite, je crois, par M. Emery, et fortement soutenue
par M.M. Deyrieux et Arnaud-Tison. Le conseil municipal
chargea ces trois membres, provocateurs de la délibération,
de la porter eux-mêmes aux représentants du peuple, et
de solliciter leur approbation, en me priant de les ac-
compagner; ce à quoi je consentis. »