page suivante »
64 d'état, Vanière fut chargé du rôle de solliciteur. « Dans son voyage, continue le biographe, il reçut des honneurs ré- servés d'ordinaire aux princes. L'Académie de Lyon vint le re- cevoir en corps à l'entrée de la ville. » Nous ignorions celte dernière circonstance, qui est digne de remarque; mais ce que nous savions , c'est que le P. Yanière a fait quelque séjour à Lyon, ainsi qu'on l'apprend d'une lettre de Brossette à J. B. Rousseau, en date du mois demail718 (1), et d'une autre lettre du même à Despréaux, en date du 8 mars 1710 : « . . . . Nous avons eu à Lyon, pendant une année, le P. de Vanière Ce savant jésuite s'en est retourné depuis deux jours à Tou- louse , et il n'a pas voulu quitter la ville de Lyon où il s'était fait un grand nombre d'amis, sans leur marquer sa reconnais- sance dans un poème de sa façon. Il m'a fait l'honneur de m'y donner une place avantageuse, et des éloges que certaine- ment je ne méritais point. Il y a surtout une chose dont je lui sais un gré infini, c'est d'avoir fait consister le principal fon- dement des louanges qu'il me donne dans l'amitié que vous avez pour moi « Pendant le séjour que le P. Yanière a fait à Lyon pour y faire imprimer son Dictionnaire poétique, son libraire lui avait fait un procès épouvantable que j'ai enfin terminé au gré des deux parties. Il a trop fait de cas d'un service si peu important, et il l'a trop payé par le seul récit qu'il en a fait dans ces vers (2). » Maintenant, voici les vers en question ; ils sont tirés de la 3 n,e églogue, composée par l'auteur, quand il fut de retour à Toulouse, cum Lugduno Tolosam rediisset; TITYRUS. An quisquam potuillitesintendere Mopso? (1) Lettres de Rousseau sur différents sujets; Genève, Barillotet fils, 1749, t. i, part, u , p. 252 et suiv. (2) Lettres familières de MM. Boileau Despréaux et Brossette, publiées par M. Cizeron-Rival ; Lyon, F. de Los-Rios, 1770, t. m, p. 27.—Breghot du Lut, Mélanges, t. i, p. 283.