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d'état, Vanière fut chargé du rôle de solliciteur. « Dans son
voyage, continue le biographe, il reçut des honneurs ré-
servés d'ordinaire aux princes. L'Académie de Lyon vint le re-
cevoir en corps à l'entrée de la ville. » Nous ignorions celte
dernière circonstance, qui est digne de remarque; mais ce que
nous savions , c'est que le P. Yanière a fait quelque séjour
à Lyon, ainsi qu'on l'apprend d'une lettre de Brossette à J. B.
Rousseau, en date du mois demail718 (1), et d'une autre lettre
du même à Despréaux, en date du 8 mars 1710 : « . . . . Nous
avons eu à Lyon, pendant une année, le P. de Vanière
Ce savant jésuite s'en est retourné depuis deux jours à Tou-
louse , et il n'a pas voulu quitter la ville de Lyon où il s'était
fait un grand nombre d'amis, sans leur marquer sa reconnais-
sance dans un poème de sa façon. Il m'a fait l'honneur de m'y
donner une place avantageuse, et des éloges que certaine-
ment je ne méritais point. Il y a surtout une chose dont je lui
sais un gré infini, c'est d'avoir fait consister le principal fon-
dement des louanges qu'il me donne dans l'amitié que vous
avez pour moi
    « Pendant le séjour que le P. Yanière a fait à Lyon pour
y faire imprimer son Dictionnaire poétique, son libraire lui
avait fait un procès épouvantable que j'ai enfin terminé au
gré des deux parties. Il a trop fait de cas d'un service si peu
important, et il l'a trop payé par le seul récit qu'il en a fait
dans ces vers (2). »
    Maintenant, voici les vers en question ; ils sont tirés de la
3 n,e églogue, composée par l'auteur, quand il fut de retour à
Toulouse, cum Lugduno Tolosam rediisset;
                                TITYRUS.
          An quisquam potuillitesintendere Mopso?

   (1) Lettres de Rousseau sur différents sujets; Genève, Barillotet fils, 1749,
t. i, part, u , p. 252 et suiv.
   (2) Lettres familières de MM. Boileau Despréaux et Brossette, publiées par
M. Cizeron-Rival ; Lyon, F. de Los-Rios, 1770, t. m, p. 27.—Breghot du Lut,
Mélanges, t. i, p. 283.