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58 Toi, dont le dieu des vers prend le ton et la voix, Pour régler son empire et dispenser ses lois , Vois le comble de gloire où mon esprit aspire ! Quand tu dis qu'Apollon en ma faveur t'inspire , Boileau , tu me promets un honneur éternel ; Le moindre de tes vers peut me rendre immortel. Fais qu'un long avenir de mon nom s'entretienne ; Qu'il connaisse ma gloire en admirant la tienne , Et que ma renommée , emplissant l'univers, Puisse aller aussi loin que le bruit de tes vers ! Poursuivant le cours de ses relations avec Despréaux, Bros- selte l'entretenait d'affaires politiques, de littérature le plus souvent, et ne craignait pas de mêler la nouvelle pour rire. Il écrivait, le 22 mai 1704, . . . . « dans la ville de Vienne, qui n'est qu'à cinq lieues de Lyon , il y a un jésuite, et un jé- suite vivant, qui fait, dit-on, des miracles. Son nom est Ro- meville-, il a demeuré long-temps dans une petite ville nommée La Roche, proche de Genève, et là , par l'attouchement d'une bague merveilleuse qui a été au doigt de saint François-Xavier, et dont ce Père est muni, il a fait des guérisons surprenantes. Plusieurs personnes accouraient à la Roche ; la foule y était grande, mais ce n'était rien, en comparaison du nombre ex- traordinaire de toutes sortes de gens qui sont allés à Vienne, dès que ce nouveau thaumaturge y a paru.Il y a demeuré envi- ron un mois, et il en est parti un de ces jours pour retourner à la Roche.A l'égard des miracles, tout le monde dit : J'ai ouï dire, mais je ne trouve personne qui dise: J'ai vu. Cependant le bon Père assure qu'il en a fait, et si cela n'était pas véritable, il ne le dirait pas. On ne lui a pas voulu permettre de paraître publiquement à Lyon, quoiqu'il y ait passé en allant à Vienne et en revenant à la Roche « On imprime ici un livre in-4° que j'ai fait , il y a quel- ques années , mais qui n'avait pas été fait pour être imprimé. Il sera intitulé de cette sorte : Les Titres du droit civil et cano- nique rapportés sous hs noms français, etc.Ce livre sera propre