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        Femmes, vous l'honorez en embrassant vos tils;
        Vous l'honorez, enfants , en caressant vos mères ;
            Par lui tous les hommes sont frères,
            Et tous les peuples sont amis.
             Non, Rousseau n'a point cessé d'être ,
             Il revit dans le Panthéon ;
             On voit s'agrandir, à son nom,
             La liberté qu'il fit renaître.

   Après cet h y m n e , les jeunes fdles et les jeunes garçons
ont jelé des fleurs autour du cénotaphe.
   Le cortège s'est mis en marche pour se rendre à la monta-
gne où furent exécutées des symphonies et prononcés diffé-
rents discours analogues aux circonstances.
   Les Représentants du peuple et les Magistrats se sont alors
mêles avec les assistants , et tous ont formé des danses , soit
autour de la montagne , soit dans l'île de R o u s s e a u , jusqu'à
l'approche de la nuit.
   De retour dans la Commune , le cortège s'est divisé pour
se rendre soit au grand théâtre où avait lieu une représenta-
tion gratuite , soit à un bal donné au pelit théâtre où les
citoyens se sont rendus en grand nombre. Aucun tumulte ni
le moindre désordre n'a troublé ces divertissements.
   L'hymne à Rousseau y a été encore exécuté , et a terminé
cette fête touchante dont un jour pur et sans nuage a relevé
la beauté.
   Le peuple de Lyon , victime des intrigues des aristocrates ,
et qui s'était vu en proie à des factions engendrant sans cesse
l'effroi et la désolation, a pu enfin, depuis ses m a l h e u r s ,
 ouvrir son ame à une douce j o i e , à une heureuse sécurité.
 Cette fêle vraiment fraternelle , ne lui a rappelé que l'idée
 des vertus et des talents.