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LYON ET JULES JANIN. A la lin du mois de mai, l'an de grâce 1838, M. Jules Janin, le feuilletoniste des Débats, se trouvait à Lyon , s'acheminant vers l'Italie, pour y enregistrer une à une, historiographe sa- larié, toutes les niaiseries despotiques du couronnement de l'empereur d'Autriche comme prince des Etats Lombardo-Vé- niticns. Dieu sait quelle pâture littéraire le voyageur stipen- dié nous enverra de là bas ! Nous en avons un échantillon précieux dans les puérilités qu'il a confiées au journal des Débats, à propos de notre ville de Lyon. Vous croiriez qu'une ville de cette grandeur imposante et de ce pittoresque mer- veilleux a dû inspirer à un écrivain spirituel et habile quel- ques idées neuves et larges ? — Point du tout. M. Jules Janin se pose dédaigneusement, au milieu de nous, en poète rêveur et mélancolique, puis nous tourne le dos, à nous qui ne pou- vons lui offrir qu'une vile prose et des chemins de fer qui passent en grinçant des dents. Notre siècle n'a rien enfanté d'aussi ridicule que ces ineptes faiseurs de phrases, qui sont