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474 pour reconnaître, juger et traiter les différentes maladies épidémiques connues jusqu'à ce jour. C'est avec de pareils antécédents, c'est avec une répu- tation d'écrivain érudit, et de praticien savant, que le docteur Ozanam se présenta, en 1817, au concours, à la suite duquel il fut nommé médecin de FHôtel-Dieu de cette ville. Il en remplit les fonctions, pendant dix ans, avec cet esprit observateur qui caractérise si tien le véritable médecin. Comme ceux qui ont parcouru et qui parcourent cette honorable carrière, il avait compris tous les besoins du malade d'hôpital; il savait que l'homme souffrant, loin du foyer domestique, séparé de sa famille, doit trouver dans le médecin, non seulement un ami, mais un protec- teur en toutes choses; aussi le docteur Ozanam devint-il la providence de chaque malade confié à ses soins : et l'es- time publique dont il jouissait et les larmes que sa mort a fait répandre justifient assez cette vérité. Au mois de septembre 1821, M. Ozanam se présenta au concours de l'Ecole secondaire de Médecine de Lyon, pour la place de professeur de thérapeutique et de matière médicale; cons- tamment à la hauteur de sa réputation, il traita les questions qui lui échurent, avec cette étendue de savoir, d'érudition et de talent pratique qui lui mérita à plusieurs reprises l'approbation d'un nombreux auditoire; on remarqua sur- tout la manière savante et lumineuse avec laquelle il avait traité une question sur les poisons, cependant il n'obtint que la place de professeur adjoint, et, si quelque chose pouvait relever le mérite de son heureux compétiteur c'est d'avoir vaincu un pareil adversaire. Malgré les devoirs que lui imposait la place de médecin de FHôtel-Dieu', malgré une clientelle nombreuse, le docteur Ozanam trouvait du temps pour se livrer, non