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LE SONGE DE MARIE. BALLADE ÉCOSSAISE. La lune a dépassé le haut de la colline. Marie, au bord des mers, dort d'un sommeil profond : Sa tête dans ses mains sur ses genoux s'incline. Le bruit du vent au bruit des vagues se confond. La jeune fille rêve , et tristement bercées , Au rivage lointain vont toutes ses pensées , Quand une voix bien faible arrive avec le flux i « Marie, oh ! ne me pleure plus. » Elle lève, à ces mots, sa tête et sa paupière , Et voit, à la lueur d'une pâle lumière , Un jeune homme debout, le visage pâli, Le front ridé , l'œil cave , et le corps affaibli. « Marie ! 6 mon amour ! lui dit sa voix mourante , « Mon argile est au fond de la mer dévorante, « Dans les bras de la mort ; tes pleurs sont superflus, « Marie , oh ! ne me pleure plus !