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42-4 Ce fut nu XVIIe siècle sous le règne de Louis-le-Grand, que les religieuses de Saint-Pierre résolurent de rebâtir leur monastère sur un nouveau plan. La transformation fut intégrale (1). — La façade élevée sur la place du Ter- reau (2), tout-à -fait contemporaine delà Maison-de-Ville, fut commencée en 1667, d'après les dessins de la Valfi- nière, gentilhomme d'Avignon, par les soins d'Anne d'Albert de Chaulnes, par la grâce de Dieu, abbesse de Saint-Pierre. Antoinette d'Albert, sa sœur, qui lui suc- céda dans la dignité d'abbesse, eut le bonheur de terminer l'édifice. Cette abbaye de l'ordre de Saint-Benoît fut supprimée comme toutes les communautés religieuses, à l'époque de la révolution française, et les pieuses cénobites ont cédé leurs cellules et leurs cloîtres à d'autres hôtes que la reli- gion regarde aussi comme ses enfants, qu'elle exalte, qu'elle inspire, qu'elle fait propres aux grandes produc- tions et aux larges pensées; ces hôtes, Monsieur le Mi- nistre, ce sont les statuaires, les peintres, les architectes, les poètes, les antiquaires. — Le palais Saint-Pierre est aujourd'hui le LOUVRE de la ville de Lyon. Les longs pro- menoirs claustraux ont reçu les débris romains trouvés à Lyon et dans la banlieue de Lyon. Cet immense monu- ment, l'undesplusmagnifiques du royaume,sert aujourd'hui d'asile à l'école des Beaux-Arts, qui comprend les classes (I) Il paraît qu'au XVIe siècle, les bâtiments conventuels construits au- près des églises de Saint-Pierre et de Saint-Saturnin ne s'étendaient ni jus- qu'à la lue Saint-Pierre ni jusqu'à (a place du Terreau. Il n'y avait que des cours et des jardins du côté de la place et vers la rue Saint-Pierre. Ce que Von nomme aujourd'hui la rue Lnfont, s'appelait alors la rue des Ecloisons, et ne se prolongeait pas vers le Rhône. (4) OH n'employait pas alors le pluriel pour désigner celte place.