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 neur de cette fondation à un comte ou gouverneur de
 Lyon nommé Albert, Adelbert, Aldebert,qa],           après le
 martyre de saint Irénée, fut un des premiers à embrasser
 la foi du Christ, et consacra au service de Dieu, dans ce
 pieux établissement, Radegutide et Aldegonde ses deux
 filles, ainsi que Sybilla , sa nièce. — Ce IVe siècle, Mon-
 sieur le Ministre, est remarquable dans les fastes de L'es-
prit humain. Alors florissaient les pères de l'église grecque
 et de Féglise latine, alors les académies de Lyon, d'Au-
tuu, de Marseille, de Narbonne, de Toulouse et de Bor-
 deaux , dans les Gaules, rivalisaient d'émulation et de
progrès. — La ville de Lyon , en particulier, possédait
cette académie si redoutée et si illustre où les plus habiles
 orateurs du temps venaient disputer le prix annuel de
 l'éloquence, résignés à être précipités dans la rivière de
Saône ou à effacer leurs écrits avec la langue, s'ils étaient
jugés indignes de la couronne, par les arbitres du con-
cours. — Il paraîtrait que Godegiselle improprement ap-
pelé roi de Bourgogne, et Teudelinde, son épouse, firent
quelques largesses à notre monastère. Dès le VI e siècle,
il avait acquis une haute importance. Saint Ennemond,
quarante-unième évêque de Lyon, et ses sœurs y furent
inhumés. — Vers le milieu du VII e siècle, ce saint prélat
issu de l'illustre famille des Delphins, qui a été, selon le
père Colonia, la tige des Dauphins (1) de Viennois, en-


   (1) Saint Ennemond naquit à Lyon vers la fin du VIe siècle , de l'illustre
famille des Delphins, seigneurs de la Tour-du-Piu , Bourgoin et lieux voisins,
qui ont donné le nom à la province du Dauphiné , et aux fils aînés de nos
rois. Cette famille était appelée romaine , non parcequ'elle tirait son origine
de Rome , mais parcequ'elle était de pur sang gaulois, et que la domination
romaine l'avait trouvée telle. — De là vient la suzeraineté que les abbesses
de Saint-Pierre exerçaient à la Tour-du-Pin.