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tualisme chrétien devant se résoudre en faits matériels et
sensibles, c'est dans ces temps d'indifférence que le culte
doit renchérir sur sa pompe et se faire à la fois somptueux
et grave. Pour être tout-à-fait orientale, il ne manque à
l'église de Lyon que d'avoir conservé l'usage grec des
quatre cierges de cire jaune (1) placés aux quatre coins de
l'autel.
    Tout le vieux rituel primitif de l'église grecque s'est
maintenu dans l'église primatiale des Gaules, et encore
aujourd'hui M. l'abbé Chapeau, conservateur des rubri-
ques , veille avec une sollicitude incroyable à ce que au-
cune infraction ne soit faite à l'immuable liturgie «onsa-
crée par les siècles, liturgie toute orale qui s'est transmise
par la tradition, et que les chanoines-comtes, échappés
aux tourments révolutionnaires, ont apprise avec un reli-
gieux respect à leurs dociles successeurs déshérités de tant
de privilèges, mais si riches en piété et en vertus. Toute
cette liturgie, recueillie de leur bouche vénérable, règne
encore.— C'est la bénédiction muette , la démarche lente
e t graduée, la pose sublime du clergé, c'est l'ineffable
sonnerie, la décence la plus exemplaire dans tout ce qui
approche de l'autel,- l'épître que le sous-diacre lit assis,
le voile blanc du calice , léchant grégorien dans toute sa
pureté native, etc. •—'La variété dans l'unité.
   L'autel majeur ou maître-autel est à double coffre; on
on n'y voit pas de tabernacle : l'Eucharistie est placée
dans une chapelle latérale (celle de la Croix), comme
dans les cryptes dont on veut perpétuer la commémo-
ration; deux croix en métal s'élèvent derrière ce maître-
  Ci) L'usage de la cire jaune s'est maintenu dans les églises de la Suisse, de

l'Allemagne et de la Belgique.