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375 barreau de L y o n , Prast de R o y e r , avait déjà traité cette question dans une lettre adressée à M. de Montazet, en 1763; mais il l'avait traitée en jurisconsulte et non point comme l'a fait M. Nolhac , en publiciste , en historien et en philologue. Nous regrettons que cette lettre ait été inconnue au savant orientaliste à qui nous devons d'excellentes Etudes sur les prophéties d'haïe et sur les Psaumes de David. Prost de Royer, dont l'opinion est identiquement la même que celle de M. N o l h a c , a pris pour épigraphe de sa Lettre, ces paroles de J. C. en l'évangile selon saint Matthieu, c. x x v , v. 27 : Il fallait remettre mon argent à des banquiers, puis, à mon re- tour, je l'aurai retiré avec les intérêts. Nous sommes surpris que des paroles concluantes n'aient pas été citées par l'auteur. Nous aurions désiré qu'il donnât en entier la curieuse lettre de Sidoine, dont il n'a rapporté qu'un fragment. Après avoir analysé cette lettre si favorable au prêt à intérêt, M. Nolhac cite un autre fait qui n'est pas moins concluant et qu'il emprunte à la vie d'une recluse q u i , vers l'anné 1228 , mourut à Huy , ville du pays de Liège. Un des chapitres les plus remarquables du livre de M. Nol- h a c , c'est bien, sans contredit, le chapitre troisième ; toutefois nous sommes loin de penser comme l u i , que les plus célè- bres des premiers pères de l'église furent platoniciens. Le jé- suite Baltus, dans un savant ouvrage, dernièrement réim- primé à Lyon , prouve le contraire, et d'un manière victo- r i e u s e , ce nous semble. Malgré ces observations auxquelles nous attachons peu d'importance, l'ouvrage de M. Nolhac , livre sérieux et grave, sera lu avec intérêt par les personnes même qui sont étran- gères aux questions qu'il a examinées.