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    Nécessairement la rage de ce peuple opprimé dut se faire
jour bien souvent, et voici la deuxième partie du tableau
général que nous présente l'histoire de la dispersion judaïque.
L'Å“uvre de la vengeance des Juifs, comme celle de la fai-
blesse, s'opéra dans l'ombre et le silence. Le Thalmud, ce
livre de sentences , devenu le seul Code des Israélites , s'ef-
força d'arrêter les développements du christianisme, et pour
atteindre ce b u t , il poussa les croyants aux dernières extré-
mités ; ses préceptes ordonnèrent aux Juifs de voler le bien
des c h r é t i e n s , de les regarder comme des bêtes brutes , de
les pousser dans le précipice , s'ils les trouvaient sur le b o r d ,
de les tuer i m p u n é m e n t , et de réciter chaque matin des im-
précations contre eux. C'est avec plus de rigueur encore que
le fanatisme s'exerçait contre les Juifs infidèles. À la v é r i t é ,
les patriarches avaient perdu le droit de condamner à mort ;
mais , dans les premiers siècles , il leur avait été permis par
les empereurs d'exercer leur discipline et leur censure dans
les synagogues. Par suite de cette faculté, les néophytes chré-
tiens sortis de la nation israélite étaient fouettés jusqu'au
s a n g , souvent m ê m e jusqu'à la mort ; de simples p r é s o m p -
tions motivaient ce supplice. Plus t a r d , ce droit inique fut
 enlevé aux Juifs, et déjà, bien avant ce t e m p s , Constantin
condamnait au feu ceux d'entr'eux qui faisaient sentir les traits
 de leur fureur aux prosélytes chrétiens ; mais leur vengeance,
quoique plus secrète, n'était pas moins terrible. D'ailleurs ,
 non contents de persécuter, les Israélites attirèrent encore
 quelques chrétiens à eux ; un grand nombre d'esclaves,
 cédant à l'influence et k la c r a i n t e , se convertirent au ju-
 daïsme. De tout temps l'Eglise s'éleva contre les séductions
 de ces exilés, et ceci justifie, sous plus d'un rapport, la dé-
 fiance et l'éloignement prescrits par les conciles. L'empereur
 Antonin condamne à mort le Juif qui viendrait à circoncire
 un homme étranger à sa nation ; Théodose défend aux pa-
 triarches de déshonorer aucun h o m m e , esclave ou libre, par
 la marque du judaïsme; le même empereur, pour assurer