Revue du Lyonnais » série 1 - n°7 ( 1838 ) » pp.244

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    Ce qui fait pleurer ou sourire ,
    Ce que le cœur cache ou veut dire,
Ce que l'oiseau des bois dit aux rayons du jour.

    Ce que l'enfant dit à sa mère,
    Ce que le ciel dit à la terre ,
    Ce que la forêt dit au vent,
    Ce que la prudente nature
    Dit à l'insecte qui murmure ,
    Ce que la nuit dit au couchant.

    A moi le papillon qui vole ,
    Se posant sur chaque corolle,
    Sur la rose et sur le jasmin ;
    A moi les vertes demoiselles
    Fuyant devant les hirondelles
    Parmi les roseaux du chemin.

    A moi de belles jeunes filles
    En nombre égal à ces coquilles
    Qui peuplent le fond de la mer ;
    A moi leurs soupirs , leurs caresses ,
    Leurs beaux yeux et ces longues tresses
    De cheveux qui flottent dans l'air.
    Encor leurs baisers, leurs sourires,
    Les sons modulés de leur lyre
    Se mêlant au bruit de leur voix ;
    Cette couche où leur front repose
    Sur un lit de feuilles de rose,
    Dans un palais digne des rois.