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217 religieuses, et qui porte sur une voûte plate, d'une construction assez hardie. Le monastère a été rebâti magnifiquement par les soins de deux dames de la maison d'Albert de Chaulnes, successivement abbesses de cette maison. C'est un édifice qui a plutôt l'air d'un palais de prince que d'un monastère. Il est composé de quatre grands corps de logis qui forment une cour au milieu, dont on a fait un parterre ; la façade principale , qui donne sur la place des Terreaux, est embellie de deux ordres d'architecture en pilastres, le dorique et le corinthien ; un troi- sième o r d r e , en attique, s'élève au milieu et accompagne un belvédère à l'italienne qui domine sur tout le bâtiment et qui contribue beaucoup à donner une grande apparence à toute cette façade. Mais la régularité ne s'y trouve pas, par malheur, et les ordres sont entièrement hors de proportion : on voit que ce sont deux femmes qui l'ont construit. L'église de St-Nizier est regardée comme une des plus an- ciennes de Lyon. Ce ne fut d'abord qu'un oratoire souterrain , dans lequel saint Pothin, premier évêque de cette ville, a s - semblaitles fidèles pour ycélébrer les mystère du christianisme et où l'on prétend qu'il consacra à la Vierge le premier autel qui lui ait été dédié dans les Gaules. On éleva ensuite sur cet oratoire une église en l'honneur des quarante-huit premiers martyrs de Lyon ; mais saint Nizier y ayant été enseveli, et s'étant rendu illustre par un grand nombre de miracles , son nom se transmit insensiblement à cette église, et elle l'a con- servé Jusques à présent. Le bâtiment qu'on voit aujourd'hui a été construit, dans le quatorzième siècle, aux dépens d'un marchand nommé Renouard, qui y employa des sommes con- sidérables pendant sa vie, et chargea ses héritiers de l'achever. C'est un grand vaisseau composé d'une large nef et de deux ai- les ; on estime beaucoup la voûte de la nef, à cause de sa gran- de portée et de la hardiesse de son trait surbaissé. Ce qu'il y a de moderne dans le portail a été élevé sur les dessins de Phili- bert de Lorme, lyonnais, aumônier de François 1« et célèbre architecte de son temps. Le clocher gothique qui joint l'église