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volontairement ou involontairement, et en a fait un tout com-
plet ; qu'il les a rapprochés, qu'il les a dégagés des circons-
 tances étrangères, et qu'il en a formé un nouveau motif de la
 crédibilité du christianisme ; c'est en cela que son plan paraît
 neuf, et qu'il l'est, en effet.
    Avant que la Religion chrétienne, e t c . , fût mise au j o u r , le
 P. de Colonia l'avait lue par morceaux à l'Académie de Lyon,
 et les rédacteurs des Mémoires de Trévoux l'avaient annoncée
 avec éloge dans le numéro du mois de septembre 1713,page
 1608. A partir de celle époque, ils en donnèrent, presque tous
les ans , un morceau détaché, pour pressent'^ le jugement des
connaisseurs. Lorsqu'elle p a r u t , les journalistes s'empressè-
rent d'en instruire le public, au mois de novembre, page 719.
L'analyse qu'ils en firent est excellente; le jugement qu'ils en
portèrent n'a point été révoqué ; aujourd'hui encore, les hom-
 mes éclairés disent avec eux, sans beaucoup de restriction :
 « Le P. de Colonia donne à ses preuves un tour convaincant,
 et l'on peut dire, en général, de son ouvrage, qu'il y a peu de
 livres qui se fassent lire avec plus de plaisir, et qu'on lise
 avec plus de fruit. Les narrations historiques, les caractères
 de tous les auteurs dont il p a r l e , diversifient sa matière, et
 montrent qu'il réussit également dans, les divers genres d'é-
 crire. »
    « Il n'en fallait pas davantage, dit M. Labouderie, pour
me déterminer à donner une nouvelle édition de cette apolo-
gie estimée , et qu'on ne pouvait se procurer qu'avec peine.
Mon premier soin a été de vérifier les passages cités par Colo-
n i a , e t ' d e reproduire le texte dans toute sa pureté. J'ai in-
d i q u é , dans quelques endroits, des objections de Voltaire qui
y ont rapport, et qui s'y trouvent réfutées d'avance. J'aurais
bien^voulu pouvoir multiplier les notes explicatives, mais des
motifs très-puissants m'en ont empêché. J'avais aussi le des-
sein de publier, à la suite de l'ouvrage, une Dissertation iné-
dile de Michel de T o u l , où l'on prouve, contre le P. de Colonia ,
que l'on ne peut, par le témoignage des auteurs païens, établir