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169 »e fut qu'après une longue discussion qu'il se rendit à l'avis de son confrère et au sentiment de la compagnie. Depuis long-temps , la ville de L y o n , par estime et par r e - connaissance pour la publication de ses Antiquités et de son Histoire littéraire, avait accordé une pension annuelle au P. de Colonia ; mais ce charitable Religieux, content de l'existence qu'il trouvait au collège, employait une grande partie de sa pension à des œuvres de piété. Malgré ses travaux et son â g e , le P . de Colonia conserva jusqu'à la fin l'usage de ses facultés ; il était faible, sans éprouver de douleurs , mais une maladie de six semaines acheva de consumer ses forces , e t , le 12 septembre 1741, dans sa quatre-vingt-deuxième année , il mourut à L y o n , où il avait passé cinquante-neuf ans. « C'était, dit l'abbé Pernelti, un petit homme plein de feu, d'une physionomie toute spirituelle ; il devait encore plus à son travail, à ses lectures immenses et à sa mémoire, qui te- nait du prodige, qu'à son esprit.... Il avait le cœur bon ; il était facile de le gagner ; il ne se refusait pas même à ceux qui lui inspiraient de la jalousie.... La pureté de ses mœurs , son zèle pour la religion et sa modération méritent des élo- ges (1). » Il existe, aux manuscrits de la Bibliothèque de Lyon, n° 619, in-4°, un Recueil de pièces concernant l'institution du régiment de la calotte. Ce recueil présente une pièce de vers de la fa- çon de notre fameux poète sans fard (2). BREVET DESCRIPTEUR POUR LE PERE COLONIA, JESUITE. De par le Dieu porte marotte Nous, général de la calotte , (1) Les Lyonnais dignes de mémoire, tom. II, pag. 301. (2) M. Labouderie a donné cette pièce, dans une nouvelle édition de La Religion chrétienne autorisée par le témoignage des anciens auteurs païens. Le manuscrit de Gacon, tom. I, nous offre quelques variantes.