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Yillars, traité dans lequel cet archevêque avait abandonné
au roi la juridiction temporelle de la ville , se réservant
seulement l'une des forteresses , le château de Pierre-En-
 Cise.
    Charles d'Alençon , à ce qu'il paraît, ne tenant pas compte
de ce traité, voulut rentrer dans plusieurs des droits
auxquels ses prédécesseurs avaient renoncé ; de là des dis-
sensions dont les circonstances ne sont pas bien connues
mais qui ne laissèrent pas que d'amener de graves désor-
dres. A la fin cependant il y eut accommodement, et peu
de temps après , l'archevêque mourut dans son château, le
5 juillet 1375.
   En considérant l'analogie parfaite qui existe entre la pièce
de Charles Y et celle qui nous occupe, tant pour le type
et le titre que pour le poids , ne pourrait-on pas supposer
que Charles d'Alençon , enhardi par sa grande naissance ,
fit fabriquer cette monnaie dans l'intention de la faire cir-
culer là où celle du roi devait seule avoir cours , et que
 Charles Y , irrité, rangea cette usurpation au nombre des
griefs qui amenèrent une rupture entre lui et son parent?
 Dans une occasion semblable, on sait que charles Y écri-
 vit au prince d'Orange pour se plaindre de ce qu'il faisait
 contrefaire sa monnaie et pour faire cesser cette fabrica-
 tion.
   Ainsi d'un côté la haute naissance, le grand crédit de Charles
d'Alençon , expliqueraient pourquoi il fut le premier à dé-
roger à la coutume établie , en plaçant sur sa monnaie la
lettre initiale de son nom et de ses titres, tandis que les
suites malheureuses de cette innovation justifieraient son
peu de durée.
                                  (.Echodu Monde savant).