page suivante »
123 prima sedes annoncent, selon toute apparence , que la pièce en question a été frappée au nom d'un archevêque de Lyon. Nous espérons, Monsieur, que vous serez assez bon pour nous donner les in- dications qui nous sont nécessaires , puisque la question soulevée intéresse à la fois et l'histoire de Bourgogne et celle des Archevêques de Lyon. J'ai l'honneur d'être , etc. A . DEVOUCOUK. Le médailler du Musée de Lyon ne contient pas la médaille indiquée par notre correspondant. En publiant cette lettre nous avons voulu attirer l'attention des savants sur la question qui nous est adressée , afin qu'ils nous mettent dans le cas de donner un jour une satisfaisante solution. En attendant, voici au sujet d'une médaille archiépiscopale Lyonnaise de précieux documents que nous apporte l'Echo dumonde savant. —On ne connaissait point encore de monnaie épiscopale de Lyon portant un nom d'archevêque ou un signe quelconque qui pût la faire attribuer à une époque certaine. Duby , qui donne douze variétés des monnaies de cette ville, se borne à dire qu'elles ont été frappées au XVIe siècle , et encore sem- ble-t-il en douter. M. de Longpérier vient d'en publier une de celle époque , qui est remarquable en ce qu'elle porte la première lettre du nom de l'archevêque. Il est extraordinaire , en effet, remarque M. de Longpérier , que l'archevêque de Lyon n'inscrivit pas son nom sur la monnaie de son église , tandis que c'était une coutume établie dans de petits évêchés et même dans certaines abbayes. Serait-ce que la grandeur même de cette église, le premier siège des Gaules , l'eût emporté sur la puissance d'un évêque sujette à varier suivant le plus ou moins de crédit du titu- laire.» ou bien les prélats cherchèrent-ils, en conservant un titre fixe à leur monnaie, à empêcher le peuple de s'a- percevoir de l'altération qu'on pourrait être obligé , par les circonstances malheureuses , à apporter dans le litre de