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108 J'entre sans défiance , et je trouve un quadrille D'amateurs forcenés qui, raclant au hasard, Pour sa fête, je crois , lui servaient du Mozart. Un ami de vingt ans me faire un tour semblable ! Ne pas me prévenir ! Mais c'est donc une fable Que l'amitié !... les droits de l'hospitalité Sont donc mis à néant dans ce siècle éhonté ! Par moi, pour fuir plus vîle, une porte est brisée , Je me serais plutôt jeté par la croisée. Un omnibus passant, je m'y loge. —Mais bon! Le conducteur soufflait dans un méchant clairon A briser le limpan. — Que le diable t'emporte , Phaéton musical ; mais j'arrive à ma porte. Sur le seuil, mon portier, un peu pris de boisson , Pour me narguer aussi, fredonne une chanson. Qu'importe au malheureux noyé dans la tempête Une goutte de plus ou de moins sur la tête!.. De pitié je souris , et rentre en mon garni. M'y voilà , m'écriai-je; ah ! du moins c'est fini Jusqu'à demain. Musique , à me nuire obstinée, J e puis braver ici ta poursuite acharnée. — Ecoutez bien les vœux que forme mon courroux, Croque-notes maudits. —Anathème sur vous! Qu'un lutin malfaisant, ô fabricants de croches, Vous serve du pain noir en guise de brioches, •Qu'il graisse vos archets, vous donne le la feux,