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62 « Le deuil et le recueillement de celte funèbre cérémonie sont l'expres- sion vraie de la reconnaissance de tout ce pays; que les dignes descendants de cette famille l'acceptent! Héritiers des vertus de leur père, ils mérite- ront, comme lui, l'estime et l'affection de tous les habitants de Vaux. » C.F, M. DERVIEU DU VILLARS. Dervieu du Yillars (le chevalier ) , surnommé le Lafayelte de Lyon , né en 1748 , mort à Grigny(Rhône), le 21 décem- bre 1837. En 1780, et lorsqu'il n'était encore que capitaine au régiment de Bresse, M. Dervieu du Yillars reçut la croix de Saint-Louis en récompense de son intrépidité dans le glo- rieux combat de la frégate de la Belle-Poule contre trois vais- seaux anglais. En 1789 , il fut nommé commandant-général de la garde nationale de Lyon, et l'année suivante, il réunit à ces hautes fonctions celle de général de l'armée fédérée, organisée à Lyon. Voici le discours qu'il prononça, le 30 mai 1790, au haut du rocher, devant l'armée fédérée de Lyon : « Quel spectacle pour la France de voir un si grand nombre de citoyens réunis par la fraternité, pour le maintien de la liberté et pour la cause com- mune de la patrie ! Unis par les sentiments, voire zèle et votre patriotisme vous mettent à l'abri de tout danger. Soyons tous frères, et que les liens d'une même famille nous unissent à jamais. Faisons le serment sur l'autel de la li- berté, devant l'Eternel, devant le Dieu des armées, de vivre libres ou mou- rir. Généreux Français, votre récompense est dans vos vertus : songez que votre bonheur et votre force ne dépendent que de votre union. En consé- quence , rejetez de votre sein tout Français capable de fomenter parmi vous la discorde; ne donnez votre confiance qu'à des patriotes sans Teproches, dont le mérite seul est d'être vertueux. Zélés défenseurs de la liberté fran- çaise, que vos armes ne soient employées que pour la régénération de la France , contre les perturbateurs du repos public et les ennemis de votre li- berté ; éloignez de vous ces êtres infâmes qui, sous un masque de vérité , cachent la fausseté de leurs sentiments, et ne connaissent d'autre devoir que celui d'anéantir leur patrie. Citoyens réunis de toute la France, jurons en-