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469 samment recueillis par lui ; ils devaient servir sans doute à des mémoires sur l'histoire contemporaine , mais la main seule qui les avait amassés pouvait les réunir et les coordonner. Qui osera les mettre en œuvre ? qui osera fouiller dans cette mine précieuse, mais confuse, où lui seul pouvait se reconnaître? Quelque temps avant sa mort il avait classé quelques-uns de ses écrits; je vous en parlerai plus tard. En renonçant à la médecine, Pichard ne cessa pas de contribuer au soulagement des misères humaines; nommé administrateur des prisons, nous l'avons vu s'occuper avec persévérance et dévouement de la partie philantro- pique de cette œuvre, et payer ainsi à la société le tribut désintéressé de ses lumières et de ses travaux. Sur la fin de i 8 3 o , une bibliothèque fut créée au palais des Arts, formée de la réunion des livres apparte- nant à toutes les compagnies savantes; elle devait être placée sous la direction d'un conservateur désigné par elles. L'administration municipale demanda un candidat à chacune de ces sociétés, toutes les ambitions se turent, et les voix de l'Académie et des Sociétés de Médecine et d'Agriculture se réunirent sur le même homme ; Pichard fut nommé. Il se montra digne d'une distinction aussi honorable par le zèle éclairé avec lequel il remplit ses fonctions. Il consacra tout son temps, tous ses travaux à la prospérité de cet établissement, qui a dû à ses efforts persévérants et à ses nombreuses relations amicales et scientifiques des améliorations sensibles et de notables augmentations. Peu de temps après, la Société d'Agriculture admit notre confrère au nombre de ses membres, l'Académie aussi ne tarda pas à l'appeler dans son sein, et il y prit sa place en