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    Peu d'années après, en 1817, Picbard se maria; heureux
avec la femme de son choix, entouré d'une famille nais-
sante, il trouva dans l'éducation de ses enfants, la prati-
que de la médecine et la culture des lettres, l'emploi de
tous ses instants. Sa famille et la société de quelques amis
suffisaient au bonheur de sa vie modeste, quand vos suf-
frages allèrent le chercher dans l'obscurité où il aimait à
se cacher, pour l'appeler aux fonctions de secrétaire gé-
néral de votre société. Je n'arrêterai pas votre attention
sur la manière dont il a rempli ces fonctions honorables;
elle a servi d'exemple à ses successeurs. Vous avez pré-
sentes à l'esprit son assiduité à vos séances , son exactitude
scrupuleuse pour votre correspondance avec les sociétés
savantes de l'Europe qui vous sont associées. Vous relisez
 avec intérêt le compte-rendu de vos travaux qu'il publia
 en 1826, e t vous avez tous remarqué, dans cet écrit cons-
 ciencieux, avec quel esprit d'analyse il a su reproduire
 l'œuvre de chacun, et avec quelle modestie, se tenant à
 l'écart, il n'a cherché qu'à faire valoir les idées de tous.
    Hélas ! il eut aussi de pénibles devoirs à remplir pen-
 dant cette session ; notre compagnie perdit des membres
 distingués, et votre secrétaire fut le digue interprête de
 vos regrets.
    Vous rappellerai-je les accents douloureux et pathéti-
 ques qu'il vous fit entendre sur le trépas prématuré du
 jeune et déjà célèbre Mortier, enlevé, dès l'aurore d'une
 brillante pratique, à la science, dont il eût reculé les limi-
  tes; sur notre malheureux Blanchin, que recommandaient
  à votre estime, à votre affection, tant de savoir, tant de
  qualités aimables , et que la mort vint frapper peu après
  qu'il eut été appelé par la voie du concours à la place de
  médecin de l'Hôtel-Dieu.