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Charles d'Anjou devait le venger cruellement un jour par la
mort de l'infortuné Conradin.
   Pendant que ces événements se passaient en Italie , le roi
de France avait été fait prisonnier à Mansourah en Egypte
par les troupes de Melec-Salah; vingt ans plus lard il devait
mourir de la peste sur cette terre d'Orient, où avaient été
prodignés inutilement les trésors et le sang de la France.
   Ainsi les trois principaux personnages qui avaient pris part
aux événements que nous venons de retracer, périrent misé-
rablement, l'un d'eux poussé par le fanatisme religieux, les
deux autres par une ambition qui ne pouvait s'éteindre que
par la ruine du Saint-Siège ou de l'empire ; et pourtant ces
trois hommes remarquables avaient toutes les qualités né-
cessaires pour faire le bonheur des peuples ; ceux-ci, comme
ils ont fait de tout temps, s'étaient battus sottement pour
des intérêts qui n'étaient pas les leurs; en Italie, ils versaient
des torrents de sang pour subir le joug d'un empereur ou
d'un pape; en Orient, ils s'égorgeaient pour faire prédominer
Mahomet sur Jésus-Christ ou l'Evangile sur le Coran ; des
guerres sans fin , des impôts exorbitants, la peste, la famine,
qui en sont les conséquences, voilà ce qu'ils y gagnèrent;
mais c'est là l'histoire de tous les temps, les leçons du passé
sont perdues pour l'avenir.
                                            ALAIN M A R E T .



  NOTA. Nous ne terminerons point cet article sans remercier M. Péricaud,
dont l'inépuisable complaisance a bien voulu nous indiquer et mettre à
notre disposition les matériaux nécessaires pour faire ces recherches.