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et qui devait encore exciter bien des querelles et même des
guerres sanglantes, jusqu'à ce que l'autorité des rois de
France eût été substituée à celle de l'archevêque et du cha-
pitre (1). On peut juger de la condescendance du pape pour

Varissan, Mathieu de Fuers, etc. On peut regarder cette époque comme
celle de l'établissement du gouvernement, municipal à Lyon. Ce commence-
ment d'organisation communale fut un grand bien pour notre cité ; les nou-
veaux consuls commencèrent à poser les bases des libertés et privilèges des
Lyonnais. Ces droits furent ensuite reconnus et augmentés par les différents
traités qui eurent lieu plus tard, et furent consacrés solennellement en 1520
par l'varclievéque Pierre de Savoie. C'est aussi aux honorables citoyens dont
nous rapportons les noms ci-dessus et à ceux qui leur furent adjoints qu'on
doit l'organisation de la milice bourgeoise. Pour mieux résister à l'archevêque
Robert d'Auvergne et au chapitre, ils organisèrent tous les corps de métiers
 en compagnies, sous la conduite de chefs, nommés pennons, (de pantins,
 guidon , drapeau.} L'archevêque et le chapitre, effrayés de celte insurrec-
 tion , qui menaçait de détruire leur autorité , s'adressèrent à Hugues IV, duc
 de Bourgogne , parent de l'archevêque Robert d'Auvergne, afin qu'il inter-
 vint pour ramener la paix ; un accord eut lieu entre l'archevêque et le cha-
 pitre d'une part, et de l'autre les cinquante consuls au nom des citoyens
  de Lyon. On voit que les Lyonnais étaient soumis à la servitude la plus ab-
  solue par cette clause qui porte que les officiers de l'archevêque et du cha-
  pitre ne pourront ni les mutiler, ni les tuer, ni les dépouiller de leurs biens
  que par les formes ordinaires de la justice. Le nombre des consuls, fut plus
  tard réduit à douze.
    (1) Les prétentions des rois de France sur li ville de Lyon commencèrent
 à se faire reconnaître à l'époque de la guerre sanglante qui s'éleva en 1269
 entre les Lyonnais et l'Eglise de Lyon ; les Lyonnais réclamèrent l'interven-
 tion de Louis' IX ; celui-ci permit aux habitants de Lyon d'appeler des juge-
 ments du chapitre et de l'archevêque à son bailli de Mâcon. Louis IX partait
 alors pour l'Orient. Après son départ, la guerre recommença plus sanglante
 et plus terrible qu'avant. Philippe-le-Hardi, fils de Louis IX, intervint éga-
 lement dans les démêlés des Lyonnais et de l'Eglise de Lyon ; il se réserva
  aussi l'appel en justice , et fit prêter serment de fidélité comme seigneur
  suzerain, à l'archevêque de Lyon, Pierre de Tarentaise. L'archevêque eut
  le soin, en prêtant ce serment, de stipuler qu'il ne donnerait aucHn droit
  au roi pour la possession temporelle. De nouvelles difficultés s'étant élevées.