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396 toutes les sources de sa modeste aisance. M. Vial a composé vingt-neuf pièces de théâtre , dont dix-sept opéras comiques, parmi lesquels plusieurs eurent de brillants succès, notam- ment Aline, reine de Golconde, un des chefs-d'œuvre du genre. Il a publié un recueil de contes en vers pleins d'esprit et de grâce poétique , qui rappellent le temps des Gresset et des Pa- rny. Ceux qui les lui ont entendu réciter n'oublieront pas com- bien son débit mordant y ajoutait d'atttait et de malice. M. Vial n'a laissé qu'une fille mariée à un jeune écrivain, M. Théodore Muret, qui, soit au théâtre, soit dans la presse, semble avoir hérité de son beau-père le don du talent et du succès. M. Vial et M. Martin , le spirituel auteur d'opéras comiques et l'excellent chanteur, devaient mourir , et sont morts l'un quand l'autre (1). Martin ! quelle destinée ! Lorsqu'EUeviou et lui jouaient dans Maison à vendre, et qu'Elleviou chantait : Là , retiré dans mon château , Je coule des jours sans nuage , le pauvre Martin se doutait-il que son camarade aurait, un jour, un château superbe, et que lui, Martin irait y mourir! F.-Z. COLLOMBET. (1) Martin est mort à Ronziéres, près Iiyon , dans la propriété d'EUeviou. Voir le Censeur, du 9 novembre.