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depa chaire de zoologie, d'hygiène , de multiplication des ani-
maux domestiques et de jurisprudence vétérinaire.
   Le premier essai de M. Grognier fut une histoire critique
des ouvrages publiés en médecine vétérinaire jusques à Bour-
gelat, y compris ceux de cet homme célèbre. On reconnaît
déjà , dans ce premier écrit, les qualités qui depuis ont ca-
ractérisé le talent de M. Grognier, une sage appréciation, une
méthode claire , des formes didactiques et un style simple et
incisif. Devenu membre successivement de la Société d'Agri-
culture, dont il a été ensuite le secrétaire perpétuel, de la So-
ciété de médecine , de l'Académie des belles-lettres , puis du
Comité de Salubrité publique, M. Grognier eut souvent l'occa-
sion de prendre la parole sur des objets très-variés , et d'or-
dinaire il se faisait écouler avec intérêt. Il a composé un grand
nombre d'opuscules , de mémoires , de rapports et d'éloges
qui lui valurent des prix des sociétés savantes auxquelles il
les adressa , et dont la plupart l'admirent au nombre de
leurs membres correspondants. Nous devons mentionner sur-
tout les éloges de Parmentier et de Jacquard, dans lesquels
il s'est distingué non-seulement par le mérite de la diction ,
mais encore par les qualités d'un bon citoyen et par son atta-
chement à notre cité. Dans ces dernières années , il avait pu-
blié deux ouvrages , qui resteront long-temps entre les mains
des élèves de l'Ecole vétérinaire ; c'est un traité de zoologie
et un cours d'hygiène et de multiplication des animaux do-
mestiques. Sa carrière d'auteur s'est terminée par une se-
conde édition de ces deux ouvrages , qui sont devenus clas-
siques.
   Doué d'une constitution robuste , M. Grognier n'avait pres-
que jamais connu la douleur, ni les infirmités jusqu'à ces
derniers temps , où ses amis commencèrent à s'apercevoir du
dépérissement de sa santé , d'une sorte de vieillesse anticipée
et rapide, dont il n'avait pas la conscience. Une toux opiniâ-
tre le força de suspendre ses travaux ; il sentit ses forces
diminuer, et fut obligé de s'aliter sans qu'il conçût la moin-