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cuper à la recherche d'autres sujets de littérature ou de phi-
losophie . au cas qu'ils reconnussent des inconvénients réels
à proposer, en ce moment, la question de l'esclavage des
Noirs.
« L'Académie se trouve moins pressée de publier son pro-
gramme qu'elle ne l'avait annoncé. A la demande des officiers
municipaux, elle a été contrainte de renvoyer ta séance pu-
blique qui doit se tenir à Saint-Louis pour la proclamation
des prix et l'annonce des nouveaux sujets, les circonstances
actuelles ne permettant pas une assemblée publique dans
l'Hôtel-de-Ville. Ainsi, la séance a été renvoyée à celle de
la rentrée après les fériés, c'est-à -dire au 1er décembre.
" Dans la séance de la clôture qui a eu lieu le 1 er de ce
mois, nos commissaires ont fait le rapport dont ils avaient
été chargés, et l'Académie a unanimement adopté ce rapport
pour vous être présenté, Monsieur, et avoir de vous la dé-
cision qu'elle vous prie de lui donner.
« Elle me charge de ne pas vous laisser ignorer qu'elle
inclinerait beaucoup pour le dernier sujet, indiqué par les
commissaires, sans néanmoins rejeter le premier, qui lui
paraît aussi présenter un grand intérêt.
« Mais c'est à vous, Monsieur, et à votre choix, qu'elle
doit et veut uniquement s'en rapporter. Vous trouverez ci-
jointe la copie du rapport.
« J'ai l'honneur d'être, etc. »
L'abbé Raynal, désintéressé désormais sur le prix à pro-
poser, puisqu'il ne s'agissait plus des questions qui touchaient
intimement au principal objet des travaux littéraires et poli-
tiques de toute sa vie , écrivit au secrétaire perpétuel :
• Marseille , le 20 septembre 1789.
c
« Monsieur,
« Je pense comme vous qu'il ne fallait pas couronner un
médiocre ouvrage sur une question importante. Abandonnons