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« La découverte de'l'Amérique a-l-elle été nuisible ou
« utile au genre humain? S'il en résulte des biens, quels
« sont les moyens de les conserver et de les accroître? Si
« elle a produit des maux, quels sont les moyens d'y re-
« médier ? »
Ce sujet fut mis au concours pour 1783, renvoyé succes-
sivement à 1785, 1787, 1789, et enfin fut retiré. M. l'abbé
Jacquet a fait connaître le résultat des quatre concours dan»
un ouvrage imprimé.
M. Myèvre, négociant à Lyon, qui avait obtenu une men-
tion honorable au premier concours, a publié son mémoire.
On a imprimé , un ouvrage sous ce titre :
« Discours composé en 1788, qui a remporté le prixpro-
« posé par l'Académie française sur celte question : Queïïe
« est l'influence de l'Amérique sur la politique, le commerce et
" les mœurs de l'Europe ? »
Ces mots , composé en 1788 , peuvent faire supposer que
l'auteur avait traité le sujet analogue mis au concours par
l'Académie de Lyon , sur la proposition de l'abbé Raynal,
quelques années avant que l'Académie française eût repro-
duit la question en la restreignant. Mais aucun des ouvrages
envoyés à l'Académie française n'a été couronné. Il semble
que l'auteur anonyme s'est paré à tort d'un laurier qui ne
lui a pas été décerné.
L'abbé Raynal, informé du résultat négatif des quatre con-
cours , adressa au secrétaire de l'Académie de Lyon , M. de
La Tourelle , la lettre suivante :
« Marseille, le 20 septembre 1789.
« Monsieur,
« Il est fâcheux qu'on ait été dans l'impossibilité de dé-
couvrir un prix qui ait été proposé quatre fois. A ce premier
sujet, substituons-en un autre dont la discussion soit moins
difficile. En Angleterre, en France, on met aujourd'hui en