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313 vent appelé à entendre. Il porte d'abord sur M. et Mm« Vol- nys le jugement suivant, qui est conforme à celui que nous avons exprimé ailleurs et particulièrement à l'égard de Léon- tine Fay. « M. et Mra= Yolnys sont les plus intrépides explo- rateurs de la province. Paris pour eux n'est qu'un acces- soire; les départements sont la chose principale. Et l à , comme ils se délectent! tout ce que leur jeu a de faux, d'outré, de grotesque même dans ses convulsions, dans ses excès et dans ses contorsions, est accepté pour du b e a u , pour du sublime ; c'est comme si l'on prenait de la prose de Thomas pour du style deBossuet. Comme ils se consolent, dans cette béatitude de louanges étroites et de petites apo- théoses , des grands désastres de la scène de Paris ! » Vient ensuite le tour de M. et de Mmc Albert. : « Ce sont aussi les phénix des théâtres des déparlements. A P a r i s , personne ne connaît M. Albert. Il est même arrivé qu'un jour on deman- dait à un auteur dramatique le nom de cet acteur. —« Je « ne sais pas précisément comment il s'appelle , répondit « M. T . , mais c'est le mari de Mm» Albert. » M. Albert est pensionnaire de la Comédie française. En cette qualité, il joue le vaudeville ; sa femme, qui est engagée au théâtre de la rue de Chartres , joue la comédie, le drame et aussi la r o - mance de la Folle. A nos yeux , l'artiste qui se déplace , qui sort de sa sphère, perd toujours quelque chose de son prix. » M me Albert n'a joué à Lyon ni la comédie, ni le drame proprement dit. Ici, tout aussi bien qu'à P a r i s , on lui eût adressé les critiques qu'elle aurait pu mériter eu abordant un terrain qui ne lui est pas familier. L'organisation de cette actrice est très-riche, trop riche peut- être; et c'est sans doute ce qui fait d'elle un sujet si remarquable, en ce qu'elle peut se plier aux nécessités des genres les plus divers , et jouer effectivement le drame et la comédie, quoi- que réduits aux proportions du vaudeville. Dans un ouvrage fort invraisemblable de M. Ancelol : une Rivale, elle est vrai- ment effrayante de vérité, soit quand elle exprime sa haine