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   Lon disoit que à Lyon et à Mascon Ion auoit emprisonné
tous les Huguenotz, et qu'on auoit gelé en la riuiere les mi-
nistres de ceulx de Lyon, et entre autres l'aduocat Godon de
Vil]en-anche. Aussi à "Villefranche furent tous les Huguenotz
mys en prison.

                      i572, le dernier jour d'aoust.
  FVT FAICTE LA TVERIE DES IÃVSVENOTZ A LYON ( 1 ) .

                 Septembre 1572 premier jour, lundy.
   Vindrent les nouuelles à'vng grand nombre de conseillers de
la court de parlement exécutez à Montfuulcon et 2 présidents (2).
   Les gentilshommes du Lyonnois et Beaujolois furent man-
dez pour aller à Lyon par le commandement de monsr le
 gouuerneur.
   Nous commençâmes à garder nos portes, assauoir vng de
 céans et vng de la ville de Beaujeu. Jecommençaydez hyer(3).

fausseté. Il ne périt qu'un conseiller, nommé Rouillard, qui était en outre
chanoine de Nôtre-Dame. Quoique bon catholique , il fut égorgé de sang froid
par un tireur d'or qui l'avait gardé trois jours dans sa maison. (Journal de
Pierre de l'Estoile ).
   (1) Dans celte tuerie, huit cents personnes de tout âge et de tout sexe
furent égorgées ! Les officiers de la garnison avaient répondu avec indignation
qu'ils ne voulaient pas faire l'office de bourreaux. Le bourreau lui-même
avait refusé son ministère. La milice urbaine, composée en partie d'italiens,
accepta avec joie cette horrible mission. Le gouverneur n'ordonna pas
le massacre, mais le laissa faire. Le clergé de Lyon demeura entièrement
étranger aux fureurs de cette époque. Pour plus amples détails, voyez la No-
tice sur François de Mandelot, par M. Péricaud , Lyon , Barret, 1828 , in-8.
   (2) Cette phrase est biffée; Paradin a écrit en marge : Mensonge. Dans ces faux
bruits, on voit percer la haine que la Ligue, encore à sa naissance, portait
au Parlement de Paris, dont le grand tort était de ne pas partager ses fureurs,
et de vouloir le maintien des lois et de la monarchie.
   (3) La guerre civile avait recommencé avec une nouvelle fureur depuis
la Saint-Barthélemi.