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256 vie d'un grand personnage , tel qu'a été le P. Théophile, et écrite de la main du P. Berlet, ne saurait manquer d'être fort belle. » Tom. III, pag. 115. Le P. Bertet n'a rien écrit sur la vie de Raynaud. Et le 20 novembre 1665 : « Il me semble que M. Boissal ne fait point bien de s'engager pour la nouvelle édition des OEu- vres de M. Meyssonnier, qui est aussi fou à Lyon , que noire Tardy l'est à Paris ; s'il le fait, j'ai peur qu'il n'en soit mau- vais marchand. Pour le P. Théophile, on n'en voit point ici; quelqu'un m'a dit que les Pèresne veulent point qu'il soit mis en vente, si premièrement on n'en refait beaucoup de feuil- lets qui leur déplaisent. Voilà une tyrannie bien grande sur les esprits des savants, et sur les écrits des hommes morts ; je n'en ai du regret que pour M. Boissat, qui manque à ga- gner et à distribuer son grand ouvrage par tout le monde où il y a des curieux; jamais je ne l'achèterai que l'on ne me fournisse les feuilles retranchées ; c'est peut-être le meilleur de tout l'ouvrage, et j'en ai bonne opinion , puisqu'il déplaît à ces bons Pères passe-fins, nigra cohors. » Tom. III, p. 118. Ailleurs, Guy Patin vante la riche et féconde polymathie du P. Raynaud (1); il écrit au bas, qu'il serait ravi de pouvoir en- tretenir ce bon Père deux ou trois heures, car la plus douce joie qu'il ait en l'esprit, c'est d'avoir autrefois entretenu familière- ment de grands hommes (2). F.-Z. COLLOMBET. (1) Rom. II ^pag.^50. (2) Ibid. , pag. 158.