Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                               211
au trône pontifical. Le 19 niai 1769 réalisa cette parole,
et Ganganelly fut proclamé pape sous le nom de Clé-
ment XIV.
    Après un séjour de sept ou huit ans dans la capitale
du monde chrétien, l'abbé de Servan fut rappelé en
France par ses supérieurs qui lui firent prendre les der-
niers ordres à Grenoble , et le placèrent incontinent dans
une maison de leur ordre à Besançon. Là comme à Rome
tout son temps fut partagé entre la prière, les devoirs de
Son état et son goût pour les sciences. Les familles recom-
mandables de cette ville ont conservé un précieux souve-
nir de son passage parmi elles. Son frère, l'avocat-géné-
r a l , vint, dans la suite, chercher dans cette cité la com-
pagne vertueuse qui a rendu son nom si cher aux
pauvres et aux fidèles de Saint-Remi en Provence.
   Quelque temps après, Tordre des Antonins ayant été réuni
à celui de Malte., M. de Servan se retira dans sa famille en
attendant la vacance d'une commanderie qui lui avait été
promise. Par suite de cette combinaison proposée par le
gouvernement et adoptée par le Saint-Siège, notre cha-
noine régulier de Saint-Antoine devint plus libre de ses
moments et de ses goûts; il consacra les uns et les au-
tre^ à l'utilité de son pays en se livrant plus exclusivement
à son premier amour pour les arts. Dès ce moment, il fit
l'essai de ses talents, soit dans l'emploi de la vapeur poul-
ie service de divers établissements, soit dans la simpli-
fication des rouages pour les moulins, soit dans la sage
 économie du calorique pour les cheminées, inventions
qui ont été d'un grand avantage pour le commerce et les
 douceurs de la vie domestique.
  Ge qu'il faut remarquer chez M. de Servan, c'est qu'il
ne fut pas un de ces penseurs creux qui se perdent dans