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2oo,ooo francs le privilège exclusif de la pêche du corail;
redevance qui fut augmentée d'année en année jusqu'en
18275 à cette époque, le dey, sans avertissements, sans
négociations, rompit cet arrangement, et supprima le
droit de pêche, en même temps qu'il détruisit nos éta-
blissements du fort La Calle.
    Sur le point le plus élevé de la Casauba, règne Une
terrasse dominant toutes les autres, d'où la vue embrasse
un espace immense; la ville entière descendant au rivage,
 avec ses toits aplatis et serrés , ressemblait, vue de cette
 hauteur, à un immense escalier de marbre, dont le der-
 nier degré avait le pied dans la r a d e , où l'escadre appa-
raissait dans toute sa splendeur. A droite FAracht et la
Hamise, sortant des plaines de la Mitidjha, viennent
mêler leurs eaux aux flots limpides de la rade; plus loin,
le cap Matifou s'avance dans la mer qu'il déchire des
bizarres découpures de ses contours. Au l o i n , en suivant
la même direction, on découvre le cap Bengut. Sur le
rivage et à travers les batteries qui bordent la côte, on
voit à gauche les jardins du dey, puis la pointe Pescado,
le Raz-Accounatar ou cap Caxin, et une carrière de
pierre blanche qu'on emploie dans les constructions. Les
ruines d'un aqueduc romain s'étendent sur le rivage, un
peu avant la presqu'île de Sidi-Ferruch ou Toreta-Chica,
ainsi nommé d'une tour en pierre élevée sans doute pour
compléter le système de défense de la côte, et q u i , par
une inconcevable insouciance, n'avait pas une pièce de
canon et était déserte lors du débarquement de notre
armée. Le château l'Empereur, à demi-écroulé, se trou-
vait derrière la Casauba, et au-delà, dans la vapeur, les
chaînes du vieil Atlas, encore inexploré, encore infranchi!
   D'innombrables villes entourent Alger ; dans un rayon