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est en général le repaire de gens mal intentionnés, et des per-
turbateurs du repos public ; que les ouvriers l'avaient choisi
pour y tenir leurs assemblées et y former leurs complots , et
que le pouvoir de l'autorité de la ville de Lyon n'ose pas trop
s'y étendre, parce que, en le faisant, il s'est vu plus d'une fois
compromis vis-à-vis le parlement du Dauphiné.
                 Je suis avec un profond respect,
Monseigneur, votre très-humble et très-obéissant serviteur,
                                     ÃOLOZAN DE MONTFORT.



                               II.

                                        À Lyon , le 16 août 1786.



          Monseigneur ,

   .... Le calme paraît se soutenir , et il y atout lieu d'espérer
que la présence des troupes dont j'ai requis le secours achè-
vera de l'affermir totalement. Parmi certaine classe d'ou-
vriers , il en est bien encore qui montrent de l'indocilité,
et se refusent au travail ; mais dès que l'on fait pour eux tout
ce qui est juste et possible de leur accorder, il faudra bien
qu'ils suivent l'exemple du grand nombre , en rentrant dans
leur devoir, et qu'ils réfléchissent que leurs véritables in-
térêts doivent les fixer à Lyon au lieu de les porter dans d'au-
tres manufactures. Depuis hier matin il est encore parti beau-
coup de chapeliers, mais leur émigration doit être assez in-
différente au commerce de cette ville , parce que cette espèce
d'ouvriers voyage sans cesse dans les différentes manufactures
du royaume , et qu'il est à croire que ceux qui s'éloignent se-
ront remplacé par d'autres moins turbulents, et qu'ainsi leur
départ ne pourra que contribuer au plus prompt rétablisse-
ment de la tranquillité publique.