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142 est en général le repaire de gens mal intentionnés, et des per- turbateurs du repos public ; que les ouvriers l'avaient choisi pour y tenir leurs assemblées et y former leurs complots , et que le pouvoir de l'autorité de la ville de Lyon n'ose pas trop s'y étendre, parce que, en le faisant, il s'est vu plus d'une fois compromis vis-à -vis le parlement du Dauphiné. Je suis avec un profond respect, Monseigneur, votre très-humble et très-obéissant serviteur, ÃOLOZAN DE MONTFORT. II. À Lyon , le 16 août 1786. Monseigneur , .... Le calme paraît se soutenir , et il y atout lieu d'espérer que la présence des troupes dont j'ai requis le secours achè- vera de l'affermir totalement. Parmi certaine classe d'ou- vriers , il en est bien encore qui montrent de l'indocilité, et se refusent au travail ; mais dès que l'on fait pour eux tout ce qui est juste et possible de leur accorder, il faudra bien qu'ils suivent l'exemple du grand nombre , en rentrant dans leur devoir, et qu'ils réfléchissent que leurs véritables in- térêts doivent les fixer à Lyon au lieu de les porter dans d'au- tres manufactures. Depuis hier matin il est encore parti beau- coup de chapeliers, mais leur émigration doit être assez in- différente au commerce de cette ville , parce que cette espèce d'ouvriers voyage sans cesse dans les différentes manufactures du royaume , et qu'il est à croire que ceux qui s'éloignent se- ront remplacé par d'autres moins turbulents, et qu'ainsi leur départ ne pourra que contribuer au plus prompt rétablisse- ment de la tranquillité publique.