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Lyon, quand l'armée conventionnelle eut pris possession
de la ville, la moitié de la maison Tolozan, de la place
du Plâtre, fut convertie en une caserne d'infanterie, et
la maison du quai Saint-Clair fut occupée par les repré-
sentants du peuple en mission à           Commune-Affranchie,
ce q u i , très-probablement, les préserva toutes deux de
tomber sous les coups du marteau révolutionnaire. Quand
des temps moins mauvais furent revenus, Louis Tolozan
reparut à Lyon ; mais il n'y joua aucun rôle politique.
Parvenu à un très-grand âge, sous l'Empire, il vivait
retiré dans le beau château d'Oullins, qui avait appartenu
â l'archevêque de Lyon, Mal vin de Montazet, et dont il
avait fait l'acquisition plusieurs années avant sa mort,
arrivée le 10 décembre 1811.
   Louis Tolozan avait été reçu membre associé de l'Aca-
démie des sciences et belles-lettres de Lyon en l'année
 1786. Nous ne connaissons de lui aucun écrit ; mais il est
certain qu'il avait de l'instruction, un goût délicat, et
qu'il s'exprimait avec grâce et facilité; il avait des con-
naissances très-positives dans les beaux-arts, et la belle
collection de tableaux et de gravures qu'il possédait avant
la l'évolution annonçait en lui un amateur des plus éclai-
rés. Louis Tolozan était d'une taille fort avantageuse, et sa
figure, très-belle, respirait la douceur et la bonté; il avait
beaucoup de noblesse et d'élévation dans le caractère, et
personne, avant l u i , n'avait fait les honneurs de la place
de prévôt des marchands à Lyon avec plus de grandeur
et de magnificence que lui. Il n'avait eu, de son mariage
avec Marie-Anne Audra, que trois filles, dont l'une
épousa M. le marquis d'Ambert, colonel d'infanterie;
une autre fut mariée à M. le comte de Mauroy, officier
aux gardes de l'un des princes frères de Louis XVI ;