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127 accompagnés de M. Monneron, capitaine de la corvette du roi l'Aurore, et de M. Piveront de Morlat, commis- saire du gouvernement, trois ambassadeurs du célèbre et Malheureux Nabab Tippoo Saïb, souverain des royaumes de Maissour, Canara, Calicut , Bisnagar et Travançor, dans la presqu'île de l'Inde (î). Informé par les feuilles publiques de l'arrivée à Toulon de ces ambassadeurs, mais n'ayant reçu aucun ordre, aucune invitation des ministres du roi , ni de la part du gouvernement, pour la récep- tion à leur faire, pour les honneurs à leur r e n d r e , à leur passage à Lyon, le Consulat se reposa entièrement sur les soins de Louis Tolozan , chargé du commandement de la ville, et il s'en rapporta aux précautions qu'il juge- rait convenable de prendre dans une circonstance aussi rare qu'extraordinaire, dont il importait de conserver le souvenir à la postérité : «• M. Tolozan de Montfort, dit le procès-verbal dressé alors, et transcrit sur le registre des actes consulaires, n'ayant reçu aucun avis direct de la marche des ambassa- de cette somme , moyennant un intérêt de S pour cent par an , et il de- vait se rembourser de trois mois en trois mois , sur les produits des droits de maîtrise , perçus par le roi dans la communauté des fabricants en étoffes d'or, d'argent et de soie, et dont Sa Majesté fit le généreux abandon pendant vingt années. (1) Ces ambassadeurs se nommaient Mohamed-Durvesh-Khan, Akber-Aly- Khan et Mohammed-Olchman-Khan ; ils venaient demander des secours à là France contre les Anglais. La révolution de 1789 n'ayant pas permis au gou- vernement de s'occuper des affaires de l'Inde, Typoo-Saïb réduit à ses seules forces , ne put tenir contre ses ennemis. Après avoir perdu plusieurs grandes batailles en 1790 , 1791 et 1792 , il fut forcé de traiter avec les Anglais , et aux conditions les plus dures. Attaqué de nouveau en 1799 , Tipoo-Saïb fut tué en défendant les remparts de sa capitale, et tous ses états tombèrent au pouvoir de l'Angleterre.