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accompagnés de M. Monneron, capitaine de la corvette
du roi l'Aurore, et de M. Piveront de Morlat, commis-
saire du gouvernement, trois ambassadeurs du célèbre et
Malheureux Nabab Tippoo Saïb, souverain des royaumes
de Maissour, Canara, Calicut , Bisnagar et Travançor,
dans la presqu'île de l'Inde (î). Informé par les feuilles
publiques de l'arrivée à Toulon de ces ambassadeurs, mais
n'ayant reçu aucun ordre, aucune invitation des ministres
du roi , ni de la part du gouvernement, pour la récep-
tion à leur faire, pour les honneurs à leur r e n d r e , à leur
passage à Lyon, le Consulat se reposa entièrement sur
les soins de Louis Tolozan , chargé du commandement
de la ville, et il s'en rapporta aux précautions qu'il juge-
rait convenable de prendre dans une circonstance aussi
rare qu'extraordinaire, dont il importait de conserver le
 souvenir à la postérité :
    «• M. Tolozan de Montfort, dit le procès-verbal dressé
 alors, et transcrit sur le registre des actes consulaires,
n'ayant reçu aucun avis direct de la marche des ambassa-
de cette somme , moyennant un intérêt de S pour cent par an , et il de-
vait se rembourser de trois mois en trois mois , sur les produits des droits de
maîtrise , perçus par le roi dans la communauté des fabricants en étoffes d'or,
d'argent et de soie, et dont Sa Majesté fit le généreux abandon pendant vingt
 années.
    (1) Ces ambassadeurs se nommaient Mohamed-Durvesh-Khan, Akber-Aly-
 Khan et Mohammed-Olchman-Khan ; ils venaient demander des secours à là
 France contre les Anglais. La révolution de 1789 n'ayant pas permis au gou-
 vernement de s'occuper des affaires de l'Inde, Typoo-Saïb réduit à ses seules
 forces , ne put tenir contre ses ennemis. Après avoir perdu plusieurs grandes
 batailles en 1790 , 1791 et 1792 , il fut forcé de traiter avec les Anglais , et
 aux conditions les plus dures. Attaqué de nouveau en 1799 , Tipoo-Saïb fut
 tué en défendant les remparts de sa capitale, et tous ses états tombèrent au
  pouvoir de l'Angleterre.